Colombine du rêve encore
A découvert le pôle nord
Emmitouflée d’éphémères
Dans les bras d’un Pierrot lunaire
Une musique cristalline
Des guitares tempétueuses
Inlassablent les devenirs
Les doigts levés en ban-the-bomb
Sur les pavés glacés
Des anciens défendus
Elle marche pieds nus
Puis renvoyée dans ses vingt-deux
Part à l’aile
Un vol plané en grand piqué
Elle atterrit au pôle sud
Où les racines se multiplient
Hanches vêtent son corps
Solidement ancrée au sol
Elle n’a pas vu à l’intérieur
La pourriture gagner ses peurs
Attend le temps
Plantes de pied grillées
Sur un sable en tourment
Elle marche pieds nus
Dans un cyclone de survie
Prise à l’œil
Elle se retrouve en suspension
Attirée jetée repoussée
Polarisant les bords arides
Ses aimants du nord et du sud
En désunion chantent magnétique
Elle oscille sur son fil à limbe
Au mouvement de novembre
Terreur d’un univers
Trop déboule trop chamboule
Sur l’inconnu qui vague
Elle marche pieds nus
Eve de Laudec
21 novembre 2010