Le Pot de fer imposa
Au Pot de terre un outrage.
Celui-ci s’en formalisa,
Disant que ce typ’ d’hommage
Répugnait son esprit pieux.
Car effemi était l’épieu,
Si dur que forcer sa chose
D’une douleur serait cause.
Il n’en serait pas pipeau.
Pour vous, dit-il, dont la peau
Est plus blanche que la mienne,
Je suis une pauvre Malienne.
Nous remettrons le couvert,
Repartit le Pot de fer
Si mon envie de luxure
Vise votre excision mure
Entre deux portes passerai
Et d’un coup vous baiserai.
Cet assaut le rend malade.
Pot de fer son camarade
Après avoir bien tiré
A l’airport se fait coincer
Menotté, au dépôt et plainte
Par puritaine Liberté,
Mais la grosse Ferraille tinte !
Le pot de terre, lui, souffre, s’en émeuvent les médias
Mais par des avocats il est mis en éclats,
Sans qu’il eût lieu de se plaindre.
Ne forniquons qu’avec nos égaux
Ou bien il nous faudra craindre
Le destin d’un de ces pots
Eve de Laudec 4 juillet 2010
Pour ses 390 ans Monsieur Jean de La Fontaine ne m’en voudra pas d’avoir pris quelques libertés avec sa fable, car il s’inspira lui aussi de l’actualité !
02.05.2012 18:41 Sophie
Si juste et triste fable… Merci Eve