Deux textes pour une image commune, quelle veine !
Dans ce vase communicant de mars 2013 qu’Amélie Charcosset et moi-même vous offrons, Amélie pose son sac de grande voyageuse chez moi http://evedelaudec.fr/?page_id=578 et en sort une ville plaie qui dégorge un ailleurs poétique bouleversant,
et mon texte chez elle http://lesmainsdanslespoches.tumblr.com/
Ville plaie
Les artères de la ville
Deux avenues, flux et reflux des voitures
Et des vies – fragiles
Au milieu des peaux d’échappement
Peaux d’éventrement
Peaux dévalant
Une énième fuite
En avant
Je prends la tension
En pleine gueule
Parfois ici
Au bout de la rue l’immeuble explosé
C’est juin deux mille dix qui l’a voulu
Qui l’a volé
Ville cicatrice
Ville plaie et ville pleine
Rues vides des dimanches sans mémoire
Je cherche au bord des yeux les trottoirs
Les murs, les parapets
Et le silence juste
Après
Des chutes et déchets
La ville en bazar
Le cœur en bordel
La ville en débris
La vie en des bras
Et le corps pour voir
Ville paix et ville peine
Ville plaie et ville
J’espère jamais
Vaine.
Amélie Charcosset
Février 2013