La femme de ménage

 

La femme de ménage
A lavé à grande eau
Les poussières rancune
Qu’il poussait sous le lit
Les sombres épluchures
Qui engorgeaient l’évier

La femme du même âge
N’a pas caché ses rides
Oubliant que les joies
Se perdent en rigoles
Et la peau se souvient
De ce que la voix tait

La femme déménage
Sans arme et fracassée
Dans le tremblant silence
Du portail refermé
Elle a fini de boire
Son café en faïence

Jusqu’hallali

Eve de Laudec 11 octobre 2014

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