Note de lecture « Tu amarres les vagues »

 

 

J’ai commis humblement une petite note de lecture du livre de Sabine Huynd et Louise Imagine, « Tu amarres les vagues »
Edité chez Jacques Flament Editions, ISBN 978-2-36336-241-4
Avec une délicieuse préface d’Isabelle Pariente-Butterlin.

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«Tu amarres les vagues » est pour moi un livre ressac.
Que dis-je, un livre ! Non, un murmure du temps d’enfance qui court, virevolte, se perche, tendre infiniment.
Une danse de cet âge pur où l’on entend encore les contes et les rêves. Et dans ces vagues nouées l’on touche au rêve comme au conte, si intimement liés.

« …Etoiles tes yeux ouverts une galaxie
      où prendre est violet
      le temps d’aimer rouge
      regarder illumine
      le minuscule… »

Un conte qui se raconte en noir et blanc, depuis son origine

« …Parfois je lis dans ton sourire
      que tu te souviens du voyage… »

Ces mots en mouvance de Sabine Huynh, bercent l’amour inconditionnel entre mère et enfant, entre mer et source. Tel un tissage ombilic entre la légèreté de la fillette dans ses échappées-retours et l’extrême attention maternelle, qui fera souvenir, soutenir, sourire.

« …Dorénavant              partir sera toujours
      revenir vers toi… »

Cantilènes du bonheur non dénué d’appréhension de l’à venir et de son cortège de blessures, mélopée à la vie, qui explose aux yeux, qui douce le cœur, comme savent si bien dire les mamans qui s’y reconnaîtront. Car on se souvient de cet avant, de ce monde magique où l’on savait gambader sur les flots, rire au ciel, où tout était jeu.

« …Tu vas           te retenir serait ployer sous les émois
       leur accorder le poids qu’on leur refuse… »

Un regard profond et émerveillé sur l’immanence de l’enfance et sa fragilité inconsciente. Et l’étonnement, toujours, comme un mystère, de voir éclore la fleur gracile issue de soi.

« …Magie du moment
      l’instant rebondit
      capter son écho
      boire son sillage… »

Les images magnifiques de Louise Imagine qui saisissent si délicatement l’instant et l’après, ce mouvement ombre et lumière qui capte la grâce d’une fillette sans la figer, témoignent du grand talent de la photographe et de sa sensibilité à fleur de vague.

Un émouvant duo douceur, mots miroir des images qui oscillent aux remous de l’âme. C’est beau. J’attends la prochaine marée pour m’y replonger et en faire une autre lecture, inlassablement.

Eve de Laudec 08/03/16

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