Vases communicants de décembre, que nous avons emplis d’eau puisée au bord des étendues, entendues, ressenties.
J’ai le grand plaisir d’accueillir ici Christine Leininger qui a décidé de mêler ses fraîches bulles multicolores à une de mes vieilles encres.
Ma participation se trouve sur http://les-embrasses.blogspot.fr/
Dans cette infinitude d’eau et de ciel, le temps se souffle en rondes colorées dont l’éphémérité défend l’instantanéité de cette matière incomptée et incensée. Le bleu dit tout bas, et haut lointain et proche.
Il glisse comme une épaisseur d’être dans l’air entre les gens.
La bouche qui souffle carillonne et chuinte comme celle indomptée d’un enfant.
Je les bouge d’un courant d’air marin qui les percute comme une queue de billard invisible qui les éclate en multitudes.
Quand dans l’air humide et plein s’emmêlent les odeurs savonnées et les haleines consommées par… les bulles…
Quand… temps… tu….
Les Encres réunies
Elle aquarelle ses mots
Et tout est dilué
Il écrit au couteau
E-toile est déchirée
Elle colore délicat
Il plaque à toute force
Elle ne retouche pas
Il entaille l’écorce
Elle murmure l’effleure
Et cisèle les bulles
Il sonde dans l’horreur
Et pointe la virgule
Elle chatouille la courbe
De l’eau dans un soupir
Il caresse la tourbe
Et palette en souffrir
Elle peint des parapleurs
Pour les nuits sans soleil
Il dépeint les terreurs
Affolant son sommeil
Mots croqués bariolés
En mélange laqué
Quand en elle il s’enfuit
Quand elle se donne à lui
Leurs encres réunies
Rassemblent l’infini
Eve de Laudec 3 octobre 2010
10.12.2012 00:38 Zéo Zigzags
« Elle aquarelle ses mots Et tout est dilué Il écrit au couteau E-toile est déchirée » Superbe cela. Vraiment. Contraction du machisme en quelques mots. Zéo
07.12.2012 08:16 32 Octobre
toujours ravie de lire ces échanges de mots et là la peinture en plus Bravo!!!